Les îles du Cap-Vert recèlent des trésors naturels que j'ai eu la chance de découvrir lors de mes treks en autonomie. Entre chemins côtiers et paysages volcaniques, l'archipel offre des randonnées inoubliables pour les amoureux d'aventure. Si tu rêves de liberté et de découvertes authentiques, laisse-moi te guider à travers les sentiers capverdiens que j'ai parcourus sans guide.
Peut-on randonner sans guide au Cap-Vert ?
Après avoir arpenté plusieurs îles de l'archipel, je peux affirmer qu'il est tout à fait possible de randonner sans guide au Cap-Vert. Santo Antão, véritable paradis des randonneurs avec ses vallées luxuriantes et ses falaises spectaculaires, se prête particulièrement bien à l'exploration en autonomie. Les sentiers y sont généralement bien tracés, même s'ils ne bénéficient pas d'un balisage aussi rigoureux que nos GR français.
J'ai également apprécié les randonnées accessibles sur São Vicente, où le Monte Verde offre des panoramas époustouflants, ainsi que sur Boa Vista avec ses plages sauvages. Depuis que le tourisme de randonnée s'est développé au Cap-Vert dans les années 2000, de plus en plus d'itinéraires sont devenus praticables sans accompagnement professionnel.
Néanmoins, tous les sentiers ne se valent pas en termes de difficulté et d'accessibilité. Selon mon expérience, il est essentiel de bien se renseigner avant de partir. J'ai appris à mes dépens que le manque de balisage sur certains itinéraires peut rapidement devenir problématique, surtout quand le brouillard s'invite à la fête dans les hauteurs de Santo Antão.
Pour préparer mes randonnées, j'ai utilisé plusieurs applications comme Maps.me et Wikiloc qui m'ont sauvé la mise plus d'une fois. J'avais également téléchargé des cartes hors ligne et acheté une carte papier de Santo Antão disponible à Mindelo. Mon sac à dos de randonnée contenait toujours ces précieux outils d'orientation, indispensables pour éviter les mauvaises surprises.
Les randonnées accessibles sans guide au Cap-Vert
Lors de mon périple capverdien, j'ai découvert plusieurs sentiers parfaitement réalisables en autonomie. Le trajet de Cova à Paul sur l'île de Santo Antão reste mon coup de cœur absolu. Ce parcours de 12 km avec 1500 mètres de dénivelé négatif traverse un cratère volcanique cultivé avant de plonger dans une vallée luxuriante. Les paysages changent constamment, alternant entre terrasses agricoles et végétation tropicale.
Le sentier côtier entre Ponta do Sol et Cruzinha m'a également conquis. Sur 14 kilomètres, j'ai longé des falaises vertigineuses surplombant l'Atlantique tout en traversant de petits villages authentiques comme Fontainhas, avec ses maisons colorées accrochées à la montagne. Le dénivelé cumulé de 700 mètres demande une bonne condition physique, mais la récompense visuelle vaut largement l'effort.
Pour une randonnée plus accessible, j'ai apprécié le parcours de Cova au Pico da Cruz. En seulement 2 heures et 5 kilomètres, j'ai pu atteindre un point de vue spectaculaire sur toute l'île. Le dénivelé positif de 400 mètres reste raisonnable, même pour des randonneurs occasionnels.
Sur l'île de São Vicente, l'ascension du Monte Verde (750 mètres d'altitude) offre une excursion facile avec une vue imprenable sur Mindelo et les îles voisines. À Fogo, j'ai pu analyser les alentours de Cha das Caldeiras sans difficulté, mais j'ai préféré prendre un guide pour l'ascension du volcan actif Pico do Fogo, qui culmine à 2829 mètres.
Pour transporter mon équipement lors de ces randonnées, j'ai opté pour un sac à dos de voyage polyvalent, suffisamment spacieux pour contenir mes provisions d'eau (essentielle sous ce climat) et mon matériel, tout en restant confortable pendant les longues heures de marche.

Les randonnées difficiles : à éviter ou à tenter avec prudence
Certains itinéraires m'ont demandé plus de vigilance et de préparation. La traversée de Ribeira da Torre à Xôxô fut éprouvante mais inoubliable. Les sentiers parfois étroits et escarpés requièrent une attention constante, surtout lors des passages exposés. J'ai particulièrement apprécié avoir emporté mes bâtons de marche pour soulager mes genoux durant les 1300 mètres de dénivelé négatif.
Le sentier côtier entre Tarrafal de Monte Trigo et Monte Trigo présente également des passages techniques. La chaleur peut y être écrasante, et les points d'eau sont rares. J'ai compris l'importance de partir très tôt le matin pour éviter les heures les plus chaudes, une leçon que j'applique désormais lors de toutes mes randonnées d'aventure.
Malgré mon goût pour l'autonomie, j'ai renoncé à certains itinéraires sans guide. L'ascension du Tope de Coroa (1979 mètres), point culminant de Santo Antão, est l'un d'eux. Les sentiers y sont peu marqués et le risque de se perdre est réel, surtout lorsque les nuages s'accrochent aux sommets. De même, j'ai préféré m'abstenir d'visiter seul certaines zones reculées de Santiago où le balisage est quasi inexistant.
Pour la logistique, j'ai appris à jongler avec les "aluguers", ces transports locaux indispensables pour rejoindre les points de départ des randonnées. Les collectifs sont économiques mais suivent des horaires peu flexibles, tandis que les taxis privés offrent plus de liberté moyennant un coût plus élevé. J'ai souvent partagé ces frais avec d'autres randonneurs rencontrés dans les guesthouses de Ribeira Grande ou Ponta do Sol.
Préparer ton trek en liberté au Cap-Vert
Mon expérience m'a enseigné que la préparation est la clé d'une randonnée réussie au Cap-Vert. J'ai choisi de voyager entre janvier et février, période idéale où les températures sont agréables et les paysages verdoyants après les pluies de novembre. La fréquentation touristique reste modérée même en haute saison, ce qui préserve l'authenticité des rencontres.
Pour accéder à Santo Antão, j'ai d'abord atterri à Mindelo sur l'île de São Vicente (vol depuis Lisbonne avec escale) puis pris le ferry quotidien pour Porto Novo. La traversée d'une heure m'a coûté environ 7,30€ avec la compagnie Armas. J'ai ensuite utilisé les aluguers pour rejoindre Ribeira Grande, point stratégique pour rayonner vers la plupart des randonnées de l'île.
Côté formalités, mon passeport valable plus de six mois après mon retour a suffi, complété par un visa obtenu à l'arrivée pour 25€. Pour mon équipement, j'ai privilégié des chaussures de randonnée à tige basse avec GoreTex, parfaites pour les terrains variés du Cap-Vert. Des vêtements respirants, une polaire fine pour les altitudes, et une protection solaire maximale se sont avérés indispensables.
La gestion de l'eau reste le défi majeur : l'eau du robinet n'étant jamais potable, j'ai toujours transporté suffisamment de réserves. Mon expérience m'a aussi appris à informer systématiquement le personnel de mon hébergement de mon itinéraire prévu, une précaution qui peut s'avérer cruciale en cas de problème.